Les objectifs qui guident les acteurs de notre marché : atteindre un maximum de confort pour les baigneurs et économiser l'eau et l'énergie, avec une démarche axée sur la protection de l'environnement et la réduction de l'empreinte carbone de façon constante, du sourcing à l'exploitation, en passant par la fabrication. L'expertise nécessaire pour parvenir à ces objectifs n'a plus de frontière. Les piscines résidentielles, comme les piscines collectives, qu'elles soient privées ou publiques, se doivent, plus que jamais, d'être efficientes et de se réinventer chaque année face aux nouveaux défis. La mutualisation des expériences et des innovations est un devoir.
Filtrations, Traitements et Déchloramination
Accompagnement et formations intensifiés
Rappelons avant tout que le coût de revient de l'eau d'un bassin collectif se situe entre 8 et 11 EUR HT/m³, soit presque trois fois le coût de l'eau de ville (source : la revue L'Eau, L'Industrie, Les Nuisances, spécialisée dans le domaine de l'eau). La performance du traitement et le type de filtration participent fortement à la réduction des coûts de fonctionnement puisque, d'après le rapport publié conjointement par EDF et l'Association Nationale des Elus en charge du Sport (Andes) en 2021, l'écart peut représenter entre 7 000 m³ et 9 000 m³ d'eau annuels en moins, soit environ 25 000 à 30 000 EUR d'économies globales.
Face à ce constat, cinq impératifs sont à suivre par tous les établissements :
- connaître parfaitement les caractéristiques des différents équipements de filtration et traitement ;
- dimensionner exactement et justement ces équipements pour assurer qualité d'eau et économies ;
- maîtriser les différents paramètres de l'eau et apprendre à les exploiter ;
- savoir résoudre efficacement et rapidement les dérives les plus fréquentes (chloramines, surconsommation de produits...) ;
- être sensibilisé aux problématiques de stockage et de manipulation des produits.
Afin d'atteindre ces objectifs, les équipes des fabricants s'adaptent pour apporter toujours plus de services, de réactivité, de compétences techniques et d'accompagnement à leurs clients professionnels.
Chez Bayrol, par exemple, on a réorganisé en début d'année le département marketing et poursuivi la dynamique de recrutement en renforçant les équipes commerciales sur l'ensemble du territoire. Le support client Bayrol Technik a également été intensifié.
Cet investissement en moyens humains et financiers des fabricants permet incontestablement d'accéder à des projets d'envergure. BIO-UV Group, par exemple, a signé cette année un partenariat commercial avec Transcom Pologne, constructeur et intégrateur de piscines, de parcs aquatiques et d'aquariums.
L'implication de BIO-UV Group a aussi amenée l'entreprise à être la première société française agréé par le ministère de la Santé pour la déchloramination moyenne pression, depuis 2004. Elle est également agréée pour la basse pression depuis 2013. Mais ce n'est pas tout, puisque BIO-UV Group vient juste d'obtenir, avec sa filiale écossaise triogen®, la certification NSF 50 Cryptosporidium pour sa gamme triogen® UV CF.
De son côté, Syclope a étoffé sa gamme de traitement de l'eau avec son nouveau filtre régénératif à perlite. Son intérêt : des économies sur tous les plans ! Jusqu'à 90 % d'économies d'eau, jusqu'à 50 % d'économies d'énergies, jusqu'à 30 % d'économies de produits chimiques et jusqu'à 75 % de gain de place. Bien sûr, là encore, face à l'arrivée d'une solution innovante sur le marché, impossible de faire l'impasse sur un accompagnement rapproché. Syclope offre l'étude, le dimensionnement, la formation et le suivi par son bureau d'études.
Gamme de filtres à perlite SYCLOPE
Pour Pool Technologie, la formation, c'est sacré. Ce spécialiste de l'électrolyse propose depuis le début de l'année des formations sur 17 dates, réparties dans 12 lieux à travers la France pour ses clients (installateurs, techniciens de maintenance piscine et responsables techniques).
Même combat pour Cifec, qui propose des formations (Datadock) sur différentes thématiques du traitement de l'eau en piscine publique.
Mais attention, l'ensemble de ces équipements de toute dernière génération ne peut fonctionner à 100 % de leur performance sans un réseau hydraulique permettant le recyclage et la filtration de l'eau dans les meilleures conditions possibles.
Chez Sorodist, tout a été élaboré (réseau avec canalisation PVC pression jusqu'à 400 mm, vannes et raccords) pour atteindre la perfection dans l'élimination rapide de la pollution, la diffusion correcte des produits de traitement et de désinfection, la limitation des écarts de température dans le bassin, l'alimentation en eau et son rejet en suivant strictement les réglementations. Avec sa gamme Netvitc composée de vannes papillons, clapets, voyants de contrôle et filtres, par exemple, la performance du réseau hydraulique est garantie, avec en plus l'assurance d'une mise en oeuvre ultra rapide et très simple. Sans oublier une maintenance facilitée !
La production in situ : « La » solution pour le traitement ?
Le procédé permettant une production de chlore in situ offre de très nombreux avantages : plus de livraison pour une réduction de l'empreinte carbone, plus de manipulation dangereuse de produits chimiques par le personnel, plus de stockage, plus d'emballage plastique (seaux, bidons) pour minimiser l'impact environnemental, plus d'ajout de sel dans la piscine.
Pool Technologie, avec son iPOQLOR Compact, le déclare sans détour : « c'est le futur de l'électrolyse ! » Ce générateur se décline en 3 modèles dont la capacité de production varie entre 10 et 40 g/h.
iPOQLOR Compact de Pool Technologie : la cellule d'électrolyse est logée dans un réacteur installé dans le local technique. La solution chlorée produite est directement stockée dans un réservoir étanche traité anti-UV, dédié et sécurisé par des capteurs de niveaux.
Pour Ocedis, son ChlorO'Fab permet une importante diminution des coûts d'exploitation. Les établissements disposant de plusieurs bassins peuvent également traiter l'ensemble de ceux-ci avec un seul système de production, intégré à leur installation.
ChlorO'Fab d'OCEDIS
Chez Syclope, on a réagi très tôt à cette problématique avec des équipements capables de produire in situ jusqu'à 2 200 g/h selon les versions proposées, sachant que d'autres modèles au-delà de 2200 g/h sont disponibles sur demande. Cette avancée a permis de nombreux retours d'expérience, dont celle de Benjamin Pereira, Directeur de la piscine municipale de Billière (64) après 4 années d'utilisation : « Nous avons désormais suffisamment de recul pour confirmer que ce type d'installation ne présente que des avantages au quotidien, en termes d'efficacité dans le traitement de l'eau des bassins, de réduction des coûts de fonctionnement à l'année et de confort sécuritaire pour les machinistes. Comme je l'ai déjà évoqué aux nombreux interlocuteurs qui m'ont contacté à ce sujet ces 4 dernières années, je ne peux que vous encourager à étudier ce type de dispositif pour vos installations respectives. »
Photo ci-dessus : chez Syclope, la gamme de production in situ comporte plusieurs versions de 30 à 2 2 200 g/l adaptées aux différents volumes de bassins ainsi qu'à la taille des locaux techniques. Simples d'utilisation, ces équipements sont aussi très faciles à installer grâce à leur conception Plug & Play.
Une nouvelle gamme d'électrolyseur compact a également été optimisée pour des productions de 240, 480 et 960 g/h de chlore liquide. Elle est disponible en 2 versions pour une adaptation totale aux locaux techniques.
Le Chlor'IN de Fluidra quant à lui (récompensé lors des Pool Innovation Awards du salon international Piscine Global Europe 2022) est proposé en quatre modèles, pour des piscines jusqu'à 60, 90, 120 ou 150 m3.
Chlor'IN de Fluidra est facile à utiliser grâce à son interface de gestion intuitive. Le système est aussi simple à installer par le professionnel.
Médias filtrant : des améliorations tous azimuts !
Il y a 15 ans, tous les établissements optaient presque exclusivement pour le sable. Conséquence : ce filtre équipe encore 80 % des piscines devant tous les autres types. Et pourtant, d'autres solutions sont (déjà) là.
Gaches Chimie a publié une étude comparative sur deux piscines équipées de son procédé GARO®Filtre (granulés de verre en remplacement du sable), ce dernier équipant un parc de plus de 500 piscines collectives depuis une quinzaine d'années. Selon cette étude, les économies moyennes en consommation électrique réalisées par rapport à un filtre à sable s'élèvent à 28 % pour la piscine de Chartres-de-Bretagne (35), et à 21 % pour la piscine de Muret (31).
De son côté, en 60 ans, Cifec a équipé des centaines de piscines publiques de filtres à plateaux permettant de filtrer avec une finesse au micron, en ne consommant pas d'eau de lavage, et avec une perte de charge très faible. Luc Derreumaux, président de Cifec : « Ces filtres, garantis 10 ans, sont maintenant en inox pour une durée de vie supérieure à 30 ans, et intègrent de nombreuses innovations permettant de faciliter l'exploitation, comme le décolmatage à l'air. L'Aspi-Secure permet le chargement du filtre en toute sécurité, sans avoir à s'exposer au média filtrant. »
Ne nécessitant pas de rétro-lavage à l'eau, les filtres HQE à plateaux CIFEC engendrent une consommation équivalente à 1/10e de la consommation d'un filtre à sable classique. Cet investissement, plus respectueux de l'environnement, s'inscrit également sur le long terme, puisque le corps des filtres est en inox 316L durable.
Chez Syclope, on est à fond sur la perlite ! Cette roche volcanique broyée de ±40 microns se compose de silice (100 % inerte) et d'alumine. Lorsque la perlite s'encrasse, le système détecte une montée de la pression différentielle, ce qui déclenche automatiquement une « régénération » active de la perlite afin de retrouver une surface de filtration propre.
Le filtre à perlite de SYCLOPE se compose de nombreux tubes flexibles en fibres polymères résistants aux températures élevées et aux agents chimiques. La perlite se dépose sur chaque tube en formant une couche d'environ 4 millimètres d'épaisseur, assurant ainsi une finesse de filtration à 1 micron.
Pour Bayrol, le média filtrant nouvelle génération AFM® Activated Filter Media ng de Dryden se compose de verre recyclé (vert et brun), broyé, stérilisé et poli. Son activation par un processus physico-chimique complexe lui permet d'avoir une surface de contact 66 fois plus élevée que celle du sable, et de retenir ainsi les plus fines impuretés (certifié < 1 micron).
AFM® Activated Filter Media ng de Dryden Aqua, distribué par BAYROL
Remplacement des pompes de filtration : une rénovation qui change tout !
La société Techniques Piscine (83700 St-Raphaël), spécialisée en gestion, équipements et rénovation des piscines collectives, a été sollicitée pour le remplacement des pompes de filtration du Stade Nautique Municipal Alain Chateigner de St-Raphaël.
Les pompes KIVU d'AstralPool (Fluidra France, fournisseur partenaire en piscine publique et wellness) ont été retenues en raison de leur qualité et de leurs hautes performances.
Disponible en 6 puissances en modèle auto-aspirant ou centrifuge (3 ; 4 ; 5,5 ; 7,5 ; 10 et 15 CV), la gamme a été conçue pour atteindre une efficacité maximale durant son fonctionnement, avec des niveaux sonores peu élevés (66 dB(A) maximum). Elle est idéale pour des utilisations à très haut débit (jusqu'à 280 m3/h qu'il s'agisse de piscines, de parcs aquatiques ou même de bassins de pisciculture.
Conçue pour assurer toutes les rénovations, elle offre une conformité à la norme ISO 9906, un essieu du moteur standard avec certification GS, et des connexions normalisées (3"x4" ou 6"x5").
Local technique du Stade Nautique Municipal Alain Chateigner de St-Raphaël. Ce sont 4 pompes centrifuges sans préfiltre 7,5 CV et 2 pompes auto-aspirantes sans préfiltre 4 CV qui sont venues en remplacement des anciens équipements. Conçues pour atteindre un niveau d'efficacité maximale durant leur fonctionnement, les pompes KIVU se distinguent par leur moteur haut rendement IE3 (conçu selon les normes IEC - International Electrotechnical Commission), leur efficacité hydraulique élevée, leur niveau sonore très peu élevé et leur conception en matière plastique assurant pérennité face à la corrosion.
Déchloramination : les UV assurent à la fois plus de confort et plus d'économies
Il est nécessaire d'effectuer des mesures de la concentration de la trichloramine dans l'air et de les comparer aux valeurs limites recommandées : 0,3 mg/m3. Au-delà, il faut extraire la trichloramine contenue dans l'eau et agir sur la qualité de l'air : ventilation, adaptation du recyclage de l'air, limitation ou alternance du fonctionnement des jeux d'eau dans les bassins (jets, cascades, bullage, etc.) durant les périodes de fortes affluences afin d'éviter un dégazage trop important de la trichloramine dans l'air.
On sait également qu'il faut maintenir le pH entre 7,2 et 7,4, faire du stripping quand cela est possible, imposer des règles d'hygiène strictes aux baigneurs et procéder régulièrement à des apports d'eau neuve... même si cette dernière action n'est plus franchement à l'ordre du jour.
Les éliminer reste donc indispensable afin de respecter le seuil réglementaire de 0,6 mg/l de chloramines dans l'eau. Une alternative économique et écologique consiste donc à mettre en place un traitement UV. Ce dernier ayant le double avantage de réduire le taux de chloramines et d'assurer une désinfection supplémentaire de l'eau.
Leader incontesté en la matière, BIO-UV Group a équipé plus de 6 000 bassins publics dans le monde avec sa solution : une technologie UV moyenne pression, équipée d'un système de régulation de puissance pour optimiser le fonctionnement des lampes et leur durée de vie. Son expérience lui permet d'annoncer qu'avec une eau de meilleure qualité, les économies réalisées peuvent représenter jusqu'à 12 m3 d'eau par jour, soit environ 3 600 EUR par mois en fonction de la capacité de la piscine.
L'importance du dimensionnement : les réacteurs des gammes BIO-UV Group sont dimensionnés en fonction du débit des pompes. C'est la combinaison du temps de contact dans le réacteur et de la puissance de la (ou des) lampe(s) qui permettra de garantir la dose de 60 mJ/cm², nécessaire et suffisante (le surdimensionnement est à éviter) pour réduire significativement le niveau de chloramines.
Pour lire l'intégralité du dossier Filtrations, Traitements et Déchloramination en piscines publiques du Spécial COLLECTIVITÉS n°8 (pages 16 à 20).