Pierre FRIEH
Mr. Pierre FRIEH

Nous avons rencontré Pierre FRIEH, co-fondateur de la société lyonnaise Océazur, dans les locaux de son entreprise. Nous avons recueilli son avis sur la question de l’entretien et la rénovation de piscines. Il nous a également exposé le fonctionnement de son réseau d’agences dispersées dans toute la France.


En quoi consiste pour vous l’activité d’entretien et de rénovation des piscines ?


De manière caricaturale, je dirais qu’elle consiste à faire tout ce que les pisciniers et constructeurs de piscines ne veulent pas faire, ne savent pas faire ou ne peuvent pas faire faute de temps. Pour nous, cela consiste simplement en 4 directions. Il y a tout d’abord la direction de l’entretien des piscines. Nous sommes en quelque sorte les femmes de ménage des piscines. Nous nettoyons les piscines et les abords, mais aujourd’hui nous y attachons indiscutablement le traitement de l’eau. L’entretien pour nous c’est le traitement de l’eau, ce n’est pas simplement nettoyer le fond d’une piscine avec un balai, çà tout le monde sait le faire. En revanche le traitement de l’eau est une activité que nous avons bien développée. Donc entretien et traitement de l’eau : aujourd’hui c’est là-dessus que nous avons le maximum de contrats.


A l’entretien se rattache en deuxième lieu le dépannage. La piscine est une source de tracas : la cellule électrolyseur qui ne fonctionne plus, etc. On en est arrivé à faire du dépannage, et de plus en plus. Nous avons aussi spécialisé nos techniciens en recherche de fuites. Quand on voit quelle panique s’empare d’un propriétaire de piscine quand il se rend compte le jeudi soir, juste avant le week-end, que le niveau de sa piscine baisse de 5 cm sans savoir d’où, il
est très content que l’on arrive avec un appareil et que l’on détecte sa fuite.

Le point suivant qui nous a amené à nous développer est l’équipement complémentaire, soit de sécurité (volets roulants automatiques…), ou de confort (pompes à chaleur, abris…).

Et enfin tout cela nous a conduits, surtout avec l’arrivée de Patrick BOUVARD, à la rénovation, à toucher de fil en aiguille à l’équipement mais aussi à l’étanchéité, changer les skimmers, refaire des installations complètes sans toucher à la construction, même s’il nous arrive de collaborer avec des maçons et des constructeurs.


Comment vous positionnez-vous sur un parc de plus de 1 million de bassins ?


Disons que nous en possédons une « parcelle »… Je considère que 1 million de piscines c’est 1 million de clients potentiels. Si ceux qui nous font entretenir ont un petit trou dans le liner, un petit souci de ceci ou cela, nous livrons gratuitement les produits sur notre réseau à 20 km autour de nos agences. Nos tarifs sont très performants parce que nous achetons bien.


Quel est le coût environ d’un contrat d’entretien type ?


La piscine reste un objet de luxe, ce qui est totalement stupide. Certains sont gênés car ils pensent être capables de faire tout l’entretien en mettant un galet de chlore dans l’eau de temps en temps : dans la mentalité du propriétaire de piscine il reste de gros progrès à faire pour qu’il accepte de laisser entretenir sa piscine. De plus, il y a inéluctablement un moment où les piscines et leurs propriétaires vieillissent. Comme certains prennent un jardinier pour s’occuper du gazon, d’autres prendront quelqu’un pour s’occuper de la piscine. Pour un particulier, le coût d’un contrat d’entretien commence, pour le plus bas, à 850 euros, avec 3 visites dans l’année, la mise en route hivernage et 3 visites de contrôle de la qualité de l’eau pendant la saison. Le plus cher est à 2500 euros, où là nous venons toutes les semaines : mise en route, hivernage, et entretien chaque semaine, y compris la fourniture des produits, ce qui n’est pas cher. Mais nous nous y retrouvons car ces clients-là sont amenés par la suite à commander des équipements et faire faire des réparations.


Comment s’organise l’implantation et le développement de votre réseau ?


Aujourd’hui sur Lyon nous avons 6 agences et 150 contrats pour des particuliers et des copropriétés que l’on traite pendant les 4 saisons. Dans le sud il y a un petit réseau qui travaille sur une région bien délimitée. Pour l’année prochaine nous nous sommes fixés comme objectif d’avoir environ 40 agences. A terme, nous souhaiterions arriver à 150 agences en France. Nous pouvons mettre 2 personnes à 30 / 40 km l’une de l’autre : nous prenons des gens qui ont un esprit de service très développé et un esprit de collaboration important, afin qu’ils ne soient pas rivaux.


Quel avantage y-a-t-il à rejoindre le réseau Océazur ?


On n’a rien inventé de complètement nouveau mais nous avons une manière de travailler, des méthodes d’information, un ensemble de choses qui font que des gens veulent adhérer à un réseau, qu’ils veulent se lancer sans être tout seul, en ayant un expert technique derrière eux, qu’il y ait de très bonnes conditions d’achat. Nous avons un extranet avec toutes nos conditions d’achat où ils se rendent compte que tout seuls ils n’y arriveraient pas. On les cautionne auprès des fournisseurs quand ils rentrent chez nous. On amène des avantages sérieux et concrets, on les forme, on organise des sessions complètes.


Quel est le potentiel de C.A. d’un futur affilié ?


La première année de 70 à 80 000 €uros. Certains ont fait € 120 000, d’autres au bout de 3 ans ont fait € 450 000. Nous proposons aux nouveaux entrants un véhicule avec marquage publicitaire et aménagements spécifiques. Nous en redirigeons beaucoup vers nos propres fournisseurs pour leur faire bénéficier des prix. Certains ont trouvé des financements grâce à nous, des assurances de véhicules. Nous avons donc un rôle d’accompagnement extrêmement fort. Même pour les anciens nous avons apporté notre aide lorsqu’ils avaient des soucis de financement avec leur banque, on leur fait des business plans, on leur explique tout. La durée est de 5 ans pour le premier contrat, qui est ensuite renouvelé pour 5 ans. Notre but est de leur donner un maximum de raisons de rester dans ce réseau, sur tous les plans : la gestion, le conseil, etc. Ils cherchent un contrat de travail pour embaucher un apprenti : on peut les aider à mettre cela en place. Souvent ce sont des jeunes, et à côté d’eux nous faisons figure d’anciens, de grands frères : nous leur faisons profiter de notre expérience. On a des gens qui viennent de divers horizons et quelques uns ne connaissaient pas le secteur piscine. Ils ont aimé chez Océazur le fait qu’il y ait un référent technique et tout le côté marketing qui les a aidés à se faire connaître dans leur zone. Ensuite c’est Gilles TERREYRE qui intervient et les aide à monter leur société.


Quelles sont les modalités d’entrée dans le réseau ?

 
Il y a un droit d’entrée : € 7 500. On les aide à se lancer parce qu’en contrepartie on voudrait les fidéliser. Dans l’ensemble ces gens-là sont des personnes qui resteront fidèles. Ils sont tout de suite considérés. Ils n’ont pas besoin de payer à la commande puisque Océazur a fait tous les papiers pour leur compte. Ils sont cautionnés par nous donc on les aide en permanence. Chaque fournisseur est couvert lorsqu’il y a des retards de paiement : nos fournisseurs et prestataires nous font confiance.