Voici une mise au point concernant l’usage du sel dans les eaux de piscine. La norme européenne EN 16401 vient confirmer les critères de pureté indispensables au bon fonctionnement du sel en piscine, à la durée de vie des électrodes et à l’absence de tâches sur les revêtements. Cette norme est en vigueur depuis le 23 novembre 2013.

 

 

coussinets

Pastilles coussinets

 

L’électrochloration, comment ça marche ?

 

Le principe d’électrochloration repose sur la génération de chlore par l’électrolyse d’une eau salée au moyen d’un faible courant électrique dans les cellules de l’électrochlorateur. Ce procédé de traitement a besoin de sel pour fonctionner et produire l’hypochlorite de sodium (NaClO) ou eau de Javel afin de désinfecter l’eau du bassin.

En effet, l’hypochlorite de sodium est un oxydant puissant qui détruit aussi bien les matières organiques que les germes pathogènes, algues, bactéries et polluants azotés. Grâce à un fonctionnement semi-automatisé, le traitement d’une piscine au sel permet le maintien permanent d’une excellente qualité sanitaire de l’eau.

L’électrolyse a lieu au sein d’une cellule garnie d’électrodes et placée sur le circuit de recyclage de l’eau. Les électrodes, traversées donc par un courant continu de basse tension, sont fabriquées en titane (inoxydable) et revêtues d’un métal rare tel que le ruthénium ou l’iridium.

La concentration en sel ajouté dans le bassin est généralement située entre 3 et 7 g/l (se référer aux instructions d’utilisation de l’électrochlorateur).


Pastilles rondes

Pastilles cylindriques

 

Après son action désinfectante et sous l’effet des rayons UV, le chlore retourne à l’état de sel dissous, qui est à nouveau disponible pour la production de chlore. Dans le cas idéal, sans aucune perte d’eau, le processus pourrait donc se poursuivre indéfiniment. En réalité, les pertes d’eau, telles que les hivernages, les lavages de filtres et les débordements, entraînent la nécessité d’un apport d’eau neuve dans le bassin. Ces ajouts d’eau neuve doivent ainsi être complétés par un ajout de la quantité de sel équivalente afin de maintenir le bon fonctionnement du système d’électrolyse.

 

 


 

Aquaswim universel

AquaSwim Universel 3 en 1 à base

de sel haute pureté,

conforme à la norme EN16401

 

 

 

 

Tous les sels ne se valent pas…

 

Pour répondre aux exigences de l’électrolyse en piscine, le sel doit être raffiné et de très haute pureté chimique (> 99,9 % NaCl) avec une concentration réduite en Ca et Mg (calcium et magnésium).

 

Une attention toute particulière est portée sur l’élimination des traces de métaux tels que le fer, le cuivre, le manganèse et le plomb. Enfin, le format pastille permet une dissolution totale et homogène dans le bassin.

 

 

Que se passe-t-il si on utilise un autre type de sel ?

 

Le principal risque concerne la cellule. Pour l’électrochloration, il est nécessaire d’utiliser, comme nous l’avons vu, un sel de grande pureté à teneur réduite en calcium et magnésium. En effet, une teneur trop élevée de ces substances provoque un phénomène de désurfaçage des électrodes altérant ainsi fortement leur longévité. Par conséquent, pour se prémunir contre cet inconvénient, il convient d’utiliser un sel raffiné en pastille.

De la même manière, la cellule d’électrochloration peut être dégradée par la présence de métaux lourds. Ces derniers sont à l’origine d’une élévation du potentiel de travail de l’anode provoquant une réduction de la durée de vie de l’électrode. Les métaux lourds, tels que le Fer et le Manganèse..., sont également à l’origine de tâches indélébiles sur les revêtements du bassin.


Il faut savoir également qu’un sel classique, tel que le sel fin ou le sel de mer, non étudié spécialement pour une utilisation en piscine, peut contenir un agent antiagglomérant libérant des ions ferrocyanures. Dans un milieu oxydant tel que l’eau d’une piscine, cette espèce chimique peut être responsable de tâches indélébiles sur les revêtements et les équipements du bassin.
Il ne suffit donc pas qu’un sac porte la mention « sel piscine » mais il faut que le sel soit spécifiquement étudié pour l’électrochloration et réponde à la norme EN 16401.

 


Groupe Salins du Midi

 

 

 

 

La nouvelle norme EN 16401

 

 
 

Pour prévenir de l’utilisation d’un sel non adapté à une utilisation pour le traitement de l’eau des piscines, une norme a été élaborée : la EN 16401.

À l’instar des pastilles de sel pour adoucisseur, le Comité Européen de Normalisation a élaboré la norme EN 16401 « Chlorure de sodium utilisé avec les systèmes d’électrochloration » faisant partie du catalogue des normes des produits chimiques utilisés pour le traitement de l’eau des piscines.

La norme européenne EN 16401 définit les critères de pureté physico-chimiques adaptés aux exigences de l’électrolyse du sel en piscine. En plus de caractériser la pureté du sel (99,4 % de NaCl minimum pour la qualité A), des concentrations maximales limites sont fixées pour certains métaux tels que le Cuivre, le Fer et le Manganèse. Ceux-ci peuvent en effet causer une réduction de la durée de vie des électrodes ou des tâches sur les revêtements du bassin.

De plus, la norme EN 16401 interdit la présence d’antimottant (E535 ou E536) dans le sel pour piscine. Cet additif de coulabilité, utilisé par exemple pour le stockage du sel de table afin d’éviter sa recristallisation en un bloc de sel, est présent dans les sels fins, sels gros et certaines pastilles de sel. Lors de sa dissolution dans l’eau, un sel contenant de l’antimottant pourrait libérer des ions hexacyanoferrates qui peuvent eux aussi tacher le bassin et ses équipements.

 

 

 
     

 

 

 

 

Spécial PROS n°12

 

 

 

► Article issu du "Spécial PROS N°12"

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